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Les tensions commerciales et la politique monétaire prudente continuent de façonner le contexte économique mondial. Les États-Unis ont conclu des accords commerciaux avec le Japon et l’UE, mais pas avec le Canada. Les grandes banques centrales, dont la Banque du Canada, la Réserve fédérale américaine et d’autres banques en Europe et en Asie, ont maintenu les taux d’intérêt inchangés. L’économie canadienne a enregistré un important déficit commercial en mai.

7 août 2025

Les marchés boursiers ont légèrement progressé en juillet. Les investisseurs ont applaudi le fait que les États-Unis aient conclu plusieurs accords commerciaux, notamment avec le Japon et l’Union européenne (UE). Toutefois, la Chine et les États-Unis n’ont pas réussi à s’entendre sur une version finale. Dans l’ensemble, les données économiques sont solides mais montrent que l’activité économique mondiale ralentit. 

De nombreuses banques centrales, dont la Banque du Canada (BDC), la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), ont tenu des rencontres en juillet et décidé de maintenir inchangés leurs taux directeurs. Toutes s’intéressent étroitement aux répercussions que pourraient avoir les droits de douane sur leur économie intérieure. Au deuxième trimestre, l’économie des États-Unis a été en expansion alors qu’elle s’était contractée au premier trimestre. Néanmoins, la croissance du premier semestre de 2025 a été décevante. L’économie de la Chine s’est également développée au deuxième trimestre. Celle de l’Europe a quelque peu augmenté, mais moins qu’au premier trimestre. 

L’indice composé S&P/TSX s’est avancé au cours du mois, jusqu’à atteindre des niveaux records. Le secteur le plus performant a été celui des services de communication. Les actions états-uniennes ont grimpé à un sommet inégalé. Les rendements des obligations gouvernementales à 10 ans du Canada et des États-Unis se sont accrus. Le prix du pétrole a monté tandis que celui de l’or n’a pour ainsi dire pas bougé

Le premier août, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé que des tarifs allant de 10 % à 41 % seraient imposés à plusieurs pays à compter, semblait-il, du 7 août. Le président a aussi fait savoir qu’il majorait à 35 % les droits de douane sur les biens canadiens ne relevant pas de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique. 

L’entrée en vigueur des tarifs reportée au premier août

En avril, le président des États-Unis, Donald Trump, annonçait que les États-Unis imposeraient des tarifs douaniers qu’il disait « réciproques » à plusieurs pays. Il a par la suite reporté ces surtaxes, ce qui a permis aux pays en question d’entreprendre des négociations commerciales avec les États-Unis. Au début de juillet, alors que le sursis de 90 jours allait prendre fin, le président Trump a fixé la nouvelle date butoir au premier août (hausse ensuite repoussée au 7 août pour la plupart des pays, sauf le Canada). Les pays ont alors déployé une certaine frénésie dans leurs négociations avec les États-Unis, et plusieurs grandes économies ont réussi à conclure un accord, dont le Japon. La nouvelle entente stipule que les exportations japonaises vers les États-Unis seront frappées d’un droit de douane de 15 % et que le Japon ouvrira son marché à plus de produits états-uniens. À la fin du mois, les États-Unis et l’UE sont parvenus à un accord lors d’une rencontre en Écosse. La plupart des biens européens seront taxés à hauteur de 15 % et l’UE retirera les droits douaniers sur certains produits états-uniens. De plus, l’UE devra acheter aux États-Unis pour 750 milliards $ US de produits énergétiques. Ailleurs, la Chine et les États-Unis n’ont pas réussi à finaliser leur accord commercial. Cependant, les pourparlers se poursuivent, nourrissant l’espoir qu’une entente sera bientôt conclue. Le Canada continue à négocier avec les États-Unis, mais, à la fin de juillet, aucun accord n’avait été scellé.

Les principales banques centrales restent imperturbables

En raison des tensions tarifaires et de l’incertitude économique, plusieurs grandes banques centrales ont décidé de maintenir leurs taux d’intérêt lors de leurs rencontres de juillet et de continuer à observer l’évolution de la situation économique. La BDC a gardé son taux directeur au jour le jour à 2,75 %. L’aspect imprévisible des tarifs et leurs possibles conséquences sur l’économie canadienne assombrissent les perspectives de la BDC. La banque centrale canadienne a déclaré que si les pressions inflationnistes demeuraient relativement faibles et la croissance économique ralentissait, elle serait disposée à de nouveau abaisser les taux d’intérêt. C’est aussi ce qui s’est passé du côté des États-Unis. La Fed a maintenu le taux cible de ses fonds fédéraux entre 4,25 % et 4,50 %, en invoquant pour ce faire l’incertitude entourant les tarifs et leur effet sur l’activité économique et l’inflation. Pour l’heure, la Fed constate que l’inflation est contenue et le marché du travail plutôt solide. Néanmoins, elle a révisé à la baisse ses perspectives quant à l’économie des États-Unis, ayant vu des signes de ralentissement au cours du premier semestre. Il se pourrait qu’elle se prépare à diminuer les taux d’intérêt à l’une de ses prochaines rencontres. Le président Trump continue de presser le président de la Fed, Jerome Powell, de réduire les taux d’intérêt. Pour sa part, Powell réitère que les administrateurs de la Fed doivent se focaliser sur le mandat de la Fed. La BCE et la Banque du Japon ont aussi maintenu leurs taux en juillet. Les grandes banques centrales ont pris cette décision en attendant de voir quelles seront les répercussions des tensions commerciales. Elles n’ont cependant pas écarté la possibilité de réduire les taux cette année selon l’évolution de la guerre tarifaire et des conditions économiques.     

Les tensions tarifaires entravent l’activité commerciale du Canada

Plus tôt cette année, l’activité commerciale du Canada avait bondi lorsque les acheteurs tant canadiens qu’états-uniens avaient tenté de faire des provisions en amont des tarifs. Ceux-ci ont cependant fini par entrer en vigueur et par peser lourdement sur l’activité commerciale du Canada. En avril, l’économie canadienne a affiché un déficit commercial record de 7,14 milliards % largement imputable au déclin de 10,8 % des exportations, ce qui comprend une diminution de 15,7 % des envois vers les États-Unis. Les chiffres ont été très semblables en mai. L’économie a enregistré un déficit commercial marqué de 5,9 milliards $. Les importations ont fortement fléchi. Les exportations se sont simultanément accélérées. Toutefois, l’augmentation des exportations vers des pays étrangers a été partiellement pondérée par un déclin de 0,9 % vers les États-Unis. Les chiffres montrent que les tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis malmènent l’activité commerciale et pèsent sur les conditions économiques du Canada. Selon Statistique Canada, l’économie canadienne a fléchi de 0,1 % en mai. Une délégation de représentants du gouvernement fédéral continue de négocier avec les États-Unis, mais à ce jour, elle n’a pas réussi à obtenir un accord. Le premier ministre, Mark Carney, a déclaré que les négociations étaient « intenses ». Le Canada ne parviendra sans doute pas à se débarrasser de tout, ni même de la plupart des tarifs états-uniens, mais un accord pourrait lever l’incertitude et restaurer éventuellement la confiance.        

La croissance de l’économie chinoise excède les prévisions

L’économie chinoise a continué de croître à un rythme relativement solide pendant le deuxième trimestre de 2025. Toutefois, des données sous-jacentes indiquent quelques faiblesses l’ayant empêchée de croître encore davantage. En effet, bien qu’elle se soit développée de 5,2 % d’une année sur l’autre au deuxième trimestre, excédant ainsi les prévisions des économistes, elle n’a pas atteint les 5,4 % du mois précédent. Les actuelles mesures de relance instaurées par le gouvernement et la Banque populaire de Chine ont contribué à la croissance au cours du trimestre. L’économie a également pu compter sur un secteur industriel relativement vigoureux. Par contre, la croissance économique est toujours freinée par une demande intérieure qui demeure faible en dépit de tous les efforts de relance. L’état du marché de l’immobilier reste préoccupant. 

Après s’être entendus sur le cadre d’un accord commercial, la Chine et les États-Unis se sont rencontrés en juillet mais ont échoué à finaliser l’entente. Certains détails doivent être peaufinés. La trêve tarifaire établie en juin demeure en place, mais les deux parties se rapprochent de la date butoir du 12 août, ce qui les pressent à trouver un accord définitif. Faute d’un tel accord et en présence de l’incertitude tarifaire entre les deux principales puissances économiques mondiales, c’est toute l’activité économique mondiale qui risque de souffrir. Beijing a déclaré que l’incertitude commerciale et la mollesse de la demande intérieure continuent de représenter une menace pour la croissance.  

Rendements des marchés - au 31 juillet 2025
Marchés boursiers
Niveau
Cumul mensuel
Cumul mensuel (CAD)
Cumul annuel
Cumul annuel (CAD)
1 an
1 an (CAD)
Indice composé S&P/TSX (CAD)
27 259,78
1,50 %
1,50 %
10,24 %
10,24 %
17,95 %
17,95 %

Indice MSCI USA (USD)

6 065,04
2,21 %
3,88 %
7,97 %
3,91 %
15,44 %
15,77 %
Indice MSCI EAFE (USD)
2 616,21
(1,45) %
0,15 %
15,67 %
11,31 %
9,86 %
10,18 %
Indice MSCI Emerging Markets (USD)
1 243,23
1,67 %
3,33 %
15,60 %
11,24 %
14,61 %
14,94 %
Indice MSCI Europe (USD)
2 372,25
(1,85) %
(0,25) %
18,44 %
13,98 %
10,90 %
11,22 %
Indice MSCI AC Asia Pacific (USD)
205,21
0,90 %
2,55 %
12,98 %
8,73 %
11,76 %
12,09 %
Marchés des titres à revenu fixe
Niveau
Cumul mensuel
Cumul mensuel (CAD)
Cumul annuel
Cumul annuel (CAD)
1 an
1 an (CAD)
Indice obligataire universel FTSE Canada (CAD)
1 176,95
(0,74) %
(0,74)%
0,69 %
0,69 %
2,90 %
2,90 %
Indice obligataire de premier rang FTSE Monde (USD)
224,56
(1,39) %
0,21 %
5,90 %
1,91 %
4,52 %
4,82 %

Devices

Niveau
Cumul mensuel
Cumul mensuel (CAD)
Cumul annuel
Cumul annuel (CAD)
1 an
1 an (CAD)
CAD/USD
0,7217
(1,79) %
-
3,81 %
-
(0,34) %
-

Marchandises

Niveau
Cumul mensuel
Cumul mensuel (CAD)
Cumul annuel
Cumul annuel (CAD)
1 an
1 an (CAD)
West Texas Intermediate (USD/baril)
69,26
8,63 %
-
(3,29 %)
-
(5,66 %)
-

Or (USD/oz)

3 289,93
(0,40) %
-
25,35 %
-
34,41%
-

Argent (USD/oz)

36,71
1,67 %

-

27,03 %

-

26,57 %

-

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