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Rédigé par Leo Almazora, de Wealth Professional | 8 septembre 2022
Article original publié dans Wealth Professional le 8 août 2022

Dans cet article, l’équipe de Beutel Goodman explique son processus de sélection d’entreprises pour constituer son portefeuille. Bien qu’il soit tentant de choisir des sociétés ayant une stratégie axée sur le rendement des capitaux propres, il ne s’agit pas toujours de la solution tout indiquée. Chez Beutel Goodman, l’émotion n’a pas sa place dans la prise de décisions d’investissement. La clé des rendements à long terme se trouve dans les sociétés ayant une valeur intrinsèque et des stratégies durables. L’équipe présente les critères et processus sur lesquels elle se fonde.

L’investisseur moyen aura de la difficulté à bien cerner et à définir le rendement des capitaux propres. Pour Stephen Arpin, la question va encore plus loin.

« Le rendement des capitaux propres est calculé en divisant le revenu net par le total des capitaux propres, puis exprimé en pourcentage, indique le directeur général délégué, Actions canadiennes chez Beutel Goodman, qui conseille également la Canada Vie sur une foule de fonds d’actions américaines, canadiennes et mondiales. Il s’agit d’une façon de mesurer le rendement ou la rentabilité des affaires existantes d’une entreprise. »

Une société qui parvient à générer un rendement élevé des capitaux propres peut procurer de la valeur à ses actionnaires. Cela peut prendre la forme de rachats d’actions, qui réduisent le nombre d’actions en circulation et augmentent du même coup la valeur des actions restantes ou des dividendes versés.

« Une société pourrait devoir modifier sa stratégie, selon sa position concurrentielle. Pour les entreprises cycliques, nous sommes plus prudents quant au rendement potentiel pour les actionnaires, indique Stephen Arpin. Les entreprises plus stables – comme un service public ou un pipeline – ont généralement des rendements garantis, ce qui leur permet de réfléchir aux dividendes à verser ou aux options de rachats d’actions à explorer. »

Tout le monde aime une poule aux œufs d’or, et les investisseurs accordent une place de choix dans leurs portefeuilles aux sociétés qui versent des dividendes ou qui effectuent des rachats d’actions. En tant que sélectionneurs de titres chevronnés axés sur le rendement total, M. Arpin et ses collègues de Beutel Goodman savent qu’une stratégie fondée sur le rendement des capitaux propres uniquement ne suffit pas.

« Nous prenons nos décisions selon une approche ascendante, explique-t-il. Nous gérons des portefeuilles concentrés et évaluons chaque société sur une base individuelle en fonction de leur valeur intrinsèque. »

Pour évaluer la valeur intrinsèque d’une société, Stephen Arpin et son équipe se penchent sur plusieurs indicateurs clés. Au-delà du flux de trésorerie disponible, qui est habituellement le facteur déterminant, ils restent à l’affût d’évaluations des flux de trésorerie à la baisse et tiennent compte de la valeur des actifs de l’entreprise. Ils cherchent aussi des entreprises qui ont une façon saine et durable de générer des flux de trésorerie disponibles.

« Nous cherchons des entreprises qui affichent un avantage concurrentiel. Il peut s’agir d’un avantage structurel dans l’industrie, d’une structure de coûts peu élevés ou encore d’un brevet, affirme M. Arpin. Cela renforce la stabilité des flux de trésorerie disponibles et peut être un catalyseur de croissance potentielle au fil du temps. »

Bien que la qualité d’une franchise soit un enjeu important pour les gestionnaires de Beutel Goodman, ceux-ci évitent de payer trop cher pour acquérir une entreprise. Deux décennies après la bulle point-com des années 2000, d’innombrables investisseurs se sont à nouveau lancés dans une spéculation effrénée. L’accès aux capitaux bon marché a poussé bien des gens à s’exposer à d’importantes pertes en capital après avoir payé des multiples considérables pour des entreprises qui semblaient suivre une trajectoire de croissance à long terme.

Les gestionnaires de portefeuille de Beutel Goodman suivent un processus rigoureux d’achat et de vente pour éviter de se laisser guider par l’émotion. Premièrement, ils passent en revue les multiples du marché ainsi que tous les renseignements sur les transactions précédentes, puis ils acquièrent des sociétés à rabais par rapport à leur valeur intrinsèque estimée. Deuxièmement, une fois que l’avoir d’un portefeuille atteint un prix cible, le tiers de l’avoir fait l’objet d’un rachat, puis le restant est réévalué pour déterminer s’il sera conservé plus longtemps ou si un rachat additionnel s’impose.

« Quand nous bâtissons un portefeuille, nous cherchons des sociétés affichant un potentiel de rendement de 50 % du rendement total, y compris les dividendes, sur trois ans, ajoute M. Arpin. En mettant l’accent sur des entreprises qui génèrent des flux de trésorerie disponibles durables, nous parvenons à élaborer un portefeuille de qualité qui permet d’atténuer le risque et de protéger le capital au fil du temps. »

Une stratégie axée sur le rendement des capitaux propres n’est pas toujours la solution tout indiquée pour les sociétés ayant de solides flux de trésorerie disponibles. Selon l’étape du cycle de vie de l’entreprise, il pourrait être plus avantageux pour elle de réinvestir l’argent en son sein ou de saisir des occasions d’acquisition attrayantes. Les rachats d’actions peuvent également diluer les rendements futurs, surtout si la société est déjà très rentable et que le cours de l’action est relativement élevé.

Lorsque vous évaluez les dividendes, la durabilité est un facteur déterminant. Les sociétés qui effectuent des versements excessifs peuvent nuire à leur capacité de réinvestir dans l’entreprise et ainsi à leur position concurrentielle. Cela étant dit, l’équipe de Beutel Goodman garde un œil attentif sur l’affectation du capital, demeurant à l’affût de sociétés qui adoptent une approche prudente et disciplinée en matière d’investissement et qui gèrent les rendements aux actionnaires de façon responsable.

« Il est important que les sociétés fassent preuve de prudence et c’est pourquoi nous surveillons les versements et l’affectation du capital, affirme M. Arpin. D’importants rachats d’actions ne nous empêcheraient pas nécessairement d’acquérir une entreprise affichant une évaluation attrayante par rapport à sa valeur intrinsèque, mais c’est un aspect auquel nous devons bien réfléchir. »

Dans le contexte économique actuel, Beutel Goodman réussit à se démarquer grâce à l’accent qu’elle met sur les dividendes durables. Un ralentissement économique mondial, un taux d’inflation plus élevé et l’augmentation des coûts liés aux dettes exercent tous une pression à la baisse sur les marges d’exploitation, limitant ainsi le potentiel de rentabilité. Dans ces conditions, les entreprises doivent faire preuve de résilience pour offrir des rendements de façon fiable aux actionnaires.

« Les dividendes durables étaient une priorité il y a 10 ans et reviennent à l’avant-plan lorsque les investisseurs ont été échaudés, ajoute-t-il. À long terme, ils peuvent représenter jusqu’à la moitié des rendements totaux des actionnaires. »

En période de récession, le couperet tombe habituellement d’abord sur les rachats d’actions. Bien que les sociétés ne touchent habituellement pas à leurs dividendes, une récession assez sévère peut les pousser à effectuer des coupures à cet égard. Au fil du temps, les sociétés avec une position concurrentielle solide peuvent rajuster leur marge d’exploitation, leurs prix et leurs coûts pour retrouver la rentabilité. Pour les entreprises avec une valeur intrinsèque solide et des perspectives prometteuses à long terme, le repli actuel des évaluations boursières prépare le terrain pour de bons rendements et une appréciation du capital.

« La baisse au chapitre des évaluations offre un meilleur potentiel de rendement pour le portefeuille. Nous croyons aussi qu’il y a un potentiel attrayant de rendement rajusté en fonction du risque dans des secteurs où les investisseurs s’inquiètent des répercussions d’une récession, renchérit M. Arpin. Évidemment, une récession entraînerait assurément une baisse accrue des cours, mais des occasions d’acquisition attrayantes se présentent. »

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